Jazz Festival Bâle 2019 Parisien Wollny à la Kaserne : quand la musique est bonne !
Les complices du soir ont rassemblé 750 fans de jazz !
Emile Parisien et son groupe Sfumato : explosif !
A 36 ans, le saxophoniste Emile Parisien continue de déchaîner les passions, une habitude bien ancrée depuis…toujours ! Le musicien qui semble avoir emprunté ses joues à Dizzy Gillespie revient à Bâle après son inoubliable duo d’enfer avec le pianiste Roberto Negro à la St MartinsKirche en 2017. Quel bon petit diable habite donc dans le corps d’Emile Parisien le saxophoniste à l’enthousiasme le plus communicatif de la planète – je m’attend toujours à voir se dresser le cobra à ses pieds en manière d’hommage – ? Son secret : le partage ! à‰mile Parisien diffuse comme personne sa joie de musicien qu’il traduit pour le public par une chorégraphie très personnelle, gestuelle inédite de gymnaste aguerri, avec ses comparses. Aujourd’hui, son groupe Sfumato. Emile parisien pratique également l’humour avec beaucoup de bonheur, voyez donc les titres qu’il propose : » le clown tueur de la fête foraine « , mélodie instrumentale tantôt orientalisante tantôt évocatrice des chants Yiddish bien que susurrée à la Fellini Roma à moins que Les clowns ne l’ait encore davantage inspiré. Parisien s’est déja produit en France et à l’étranger avec, entre autres, Michel Portal, Jacky Terrasson, Yaron Herman, Daniel Humair, Jean-Paul Céléa, Vincent Peirani (avec lequel il revient à Bâle le 5 juin), Joachim Kuhn, Stephane Kerecki, Hugo Carvalhais, John Taylor, Eric Serra…
Vivante, curieuse et progressiste, la scène française pose des jalons importants pour le développement du jazz européen contemporain. Malgré son ouverture aux cultures, aux genres et aux courants musicaux, il n’a jamais perdu ses racines. Le saxophoniste Emile Parisien en est l’un des protagonistes : un visionnaire du jazz, stratège de compositions tout à la fois abstraites, mélodiques et harmoniques du jazz libre. Le résultat semble furieux, parfois anarchique mais dont la part improvisée n’entame en rien la construction harmonique. Tous ceux qui ont déjà connu ce Français vivant sur scène savent qu’il vit le jazz avec corps et âme. Authenticité et honnêteté résonnent dans chaque note. Les récompenses n’ont pas tardé à venir : Parisien s’est vu décerner les deux plus importants prix de jazz en France, le « Prix Django Reinhard 2012 » et les « Victoires du Jazz 2014 » comme Artiste de l’année. Voyez la totalité de ses récompenses sur son site.
EMILE PARISIEN GROUPE « SFUMATO
Emile Parisien / saxophone soprano & ténor
Julien Touéry / piano
Ivan Gélugne / basse
Julien Loutelier / batterie
Michael Wollny : le Geo Trouvetou de génie du Jazz allemand
Musique à voir : Michael Wollny, sorte de Geo Trouvetou du jazz auquel il a sans doute emprunté la coiffure, expérimente les associations sonores méticuleusement avec son contrebassiste Christian Weber et son batteur Eric Schäfer encadré d’un monde de percussion digne d’un homme-orchestre. Le trio s’observe attentivement pour opérer une cohésion parfaite au cœur de laquelle chaque note accroche ingènieusement la suivante pour une composition finale n’ayant rien à faire avec l’improvisation. Le pianiste suit en effet un fil d’Ariane personnel référant à l’étrange et au mystère, un monde tourné face sombre, parfois apocalyptique qu’illustrent les envolées survoltées de la batterie.
Michael Wollny, né en 1978 à Schweinfurt, est un pianiste de jazz de renommée internationale, inventeur musical, penseur latéral, figure populaire. Personne ne joue du piano comme lui. Sa marque de fabrique : l’imprévisible, la recherche de l’inédit, le courage de s’abandonner au moment présent, de rendre naturel l’imprévisible. Sa volonté : se réinventer dans le son et la composition. Cela fait de lui un « maître de piano parfait » (FAZ) et la « personnalité musicale (jazz) la plus forte que l’Allemagne ait produite depuis Albert Mangelsdorff » (Hamburger Abendblatt). En 2018, les FAZ écrivaient : « Comment transférer l’esthétique de David Lynch au jazz ? Une visite au pianiste Michael Wollny, qui flirte avec l’étrange depuis un certain temps et a récemment sorti les deux albums « Oslo » et « Wartburg ». « C’est totalement drôle, vraiment effrayant et c’est vraiment quelque chose de nouveau « , dit Michael Wollny. De quoi pourrait-on parler ici, comme de son nouvel album double ? Non, le pianiste est beaucoup trop modeste pour cela – c’est la troisième saison de la série « Twin Peaks » qu’il regarde en ce moment. Le fait que Wollny aime aussi utiliser des mélodies de musique pop est quelque chose qu’il a en commun avec des collègues comme Brad Mehldau, mais l’aliénation semble aller encore plus loin avec lui – si vous écoutez la version à peine reconnaissable de la ballade « Big Louise » de Scott Walker, qu’il jouait lors d’un concert dans la salle des chevaliers du château de Wartburg. L’enregistrement live « Wartburg » est le deuxième d’une série de deux nouveaux albums parus sur le label « ACT ».
Les CD actuels :
Michael Wollny – OSLO, 2018, Michael Wollny – Wartburg, 2018
MICHAEL WOLLNY PIANO
CHRISTIAN WEBER BASS
ERIC SCHà„FER DRUMS
Et la surprise du jour, la musique en partage rend heureux, la preuve par l’image : Emile Parisien avec le trio Michael Wollny
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