Voodoo Cello Concert-spectacle pour 1 voix puissante et 8 violoncelles conçu par Imany
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Deux ou trois choses qui me viennent en tête après la brillante prestation d’Imany ce soir-là au Carré Sainte-Maxime : les violoncellistes sont des musiciens comme les autres – enfin presque- ! Ils peuvent arpenter une scène d’un bout à l’autre façon rock en dansant , un miracle rendu possible par la seule grâce de cette meneuse de revue pas comme les autres qu’est Imany . Ensuite , seules quelques voix parviennent à bouleverser tant elles pointent droit au coeur , je pense à Tracy Chapman, Nina Simone ou Marianne Faithfull . C’est avec une compilation de reprises réjouissantes qu’Imany parcourt les routes en tournée pour la promotion de son 3ème album Voodoo Cello , entièrement conçu et arrangé par elle-même , elle raconte que ça n’a pas été évident de convaincre les 8 jeunes violoncellistes formés au classique de quitter leur siège pour l’accompagner dans ses envolées chorégraphiques stylées , rythmées par un matinage folk , soul, blues, rock à apprivoiser en douceur , dont acte pour un résultat relevant du jamais vu jamais entendu. Le Don’t go away Brel en version anglaise , déclencheur du projet Voodoo Cello ,Black et son Wonderfull life , le Wild World de Cat Stevens en commorien , Like a Prayer de Madonna , Ed Sheran et puis une déchirante reprise d’Henri Salvador que je ne connaissais pas , les voleurs d’eau seul titre français de l’album, I’m Still Standing d’ Elton John, Radiohead, Bob Marley, Total Eclypse of the Heart de Bonnie Tyler…
Avant que la lumière et la musique ne fusent , le concert s’ouvre dans une atmosphère sombre et envoutante propre à une juste introduction du spectacle Voodoo Cello – Vaudou pour violoncelle , instrument mystique par excellence , pourtant celui qui se rapproche le plus de la voix humaine – , un petit clin d’oeil au Voodoo Child de Jimi Hendrix, quelle meilleure référence en l’occurrence ? Imany raconte comment son enthousiasme lors d’une visite au Musée Vaudou de Strasbourg- unique en Europe précise-t-elle , je le sais également pour l’avoir moi-même exploré – a certainement participé à l’entrée de scène ésotérique de son spectacle .
Je me suis tellement réjouie de revoir Imany après 10 ans ! La dernière fois , c’était au Casino de Bâle , lorsqu’on y donnait encore des concerts – Charlie Winston , EWF, Jane Birkin , Kim Wilde, Cindy Lauper … mais ça c’était avant !- j’aurais bien vu la Kaserne comme prochaine étape suisse mais ce sera Genève , tant pis pour Bâle.
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En swahili, Imany signifie « espoir ». C’est le surnom qu’elle s’est donnée au moment de délaisser sa carrière de mannequin pour la chanson. Avec plus de six cents concerts à travers le monde et près d’un million de disques écoulés, Imany a su imposer son style, une mélancolie rageuse et des textes aiguisés sur l’expérience d’une vie : elle interpelle la nature de l’Homme tout en interrogeant la femme qu’elle est.
Grâce à son timbre vocal atypique et à son univers teinté de blues, de folk et de soul, Imany a su rapidement s’imposer sur la scène musicale française avec You Will Never Know considérée comme l’un des hymnes de l’année 2011. Si la planète a découvert Imany à la sortie de ce premier album rapidement devenu album de platine, tout s’est probablement joué sur la scène d’un petit club parisien en 2008 pour la chanteuse d’origine comorienne. C’est là que Malik N’Diaye, déjà producteur d’Ayo et Grace, repère cette jeune fille fan de Tracy Chapman et Nina Simone. La sortie de l’album The Shape of a Broken Heart marque le début d’une irrésistible ascension vers les sommets.
Après une pause consécutive à de longues tournées internationales, Imany retrouve la scène pour marier son timbre de voix aux chaudes sonorités d’un ensemble de violoncelles. Avec Voodoo Cello, la chanteuse jette un sort à 8 violoncelles pour transformer des tubes incontournables de l’histoire de la pop, de Nina Simone à Radiohead en passant par Cat Stevens, Donna Summer, Hozier, t.A.t.u. ou Bob Marley… Sans aucun artifice, elle utilise la magie combinée des cordes et de sa voix pour ensorceler les spectateurs et éveiller leurs consciences autour de la puissance du féminin.
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